Lorsque j’ai choisi de me lancer en autoédition pour mon projet actuel, je ne saisissais pas nécessairement l’ampleur de ma décision. J’avais certaines attentes envers la maison d’édition qui me publiait et je considérais qu’elle ne pouvait pas les combler avec la trilogie que je préparais. Je me suis donc retrouvée devant un dilemme : publier en maison d’édition à tout prix ou sauter dans le vide avec l’autoédition!
Mon choix premier sera toujours d’être publié en maison d’édition. Pour la visibilité en librairie, envers un lectorat établi par la maison d’édition, pour le risque lié à la publication absorbé par la maison d’édition, l’édition traditionnelle était et sera toujours plus alléchante à mes yeux. C’est donc pour cela que j’ai envoyé au départ le manuscrit du tome 1 de ma trilogie à des maisons d’édition, mais pas n’importe laquelle. Mon but était d’être plus visible et d’atteindre un marcher que je ne pouvais pas avoir avec la maison qui m’éditait jusqu’à maintenant. J’ai donc tenté ma chance ailleurs, dans des endroits connus et visibles en librairie ou magasins de grandes surfaces. Après 3 refus sur 5 (même si les refus n’étaient pas non plus une surprise à cause des lignes éditoriales) et à cause du délai très long pour une réponse des deux autres (plus de 6 mois), je n’en pouvais plus d’attendre et j’avais besoin d’une motivation pour continuer d’avoir du plaisir à écrire… C’est à ce moment que j’ai réalisé que mon choix de l’autoédition germait de plus en plus dans ma tête, car si je n’étais pas accepté dans une maison d’édition qui vendait en librairie, qu’est-ce que continuer dans le chemin que j’avais actuellement pouvait m’amener de plus?
Pourquoi offrir les droits de mes romans à une maison d’édition si je suis capable moi-même de vendre en ligne comme ces dernières ? C’est ça la vraie question qui s’est posée à moi! C’est écrit partout : les auteurs sont ceux qui reçoivent le moins de redevances sur la vente d’un livre. Si, soi-même, on peut réussir l’équivalent d’une maison d’édition, pourquoi ne pas tenter l’aventure?
Ce qui me freinait beaucoup était l’investissement financier. Je ne voulais pas présenter un projet qui n’était pas professionnel. J’ai donc dû évaluer les frais nécessaires pour soumettre à mon lectorat un projet digne d’une maison d’édition. Outre les coûts associés au projet, j’ai eu la chance d’être bien entouré d’autres auteurs autoédités qui m’ont guidé et aidé dans la création de mon roman. En théorie, je devrais rembourser mes frais, mais le doute restera toujours jusqu’à la publication.
Est-ce que je suis heureuse de ma décision de me lancer en autoédition? Je dirais que je rêve encore d’être publié par une grande maison d’édition, mais que l’option de me publier moi-même est aussi satisfaisante à ce point-ci de ma carrière d’auteure.
Avec la pandémie, le plaisir d’écrire était très difficile à garder. La sortie imminente du tome 1 de ma trilogie est en quelque sorte un « boost » pour moi afin de continuer ce plaisir de créer des histoires… et de terminer ma trilogie! 😛